mercredi 31 octobre 2012

Incontinence anale sévère : tout savoir sur le malone

Les enfants souffrant d'incontinence anale sévère ont, la plupart du temps, une vie sociale très restreinte, en raison, notamment, du port permanent de protections. Cela les empêche de se baigner, de pratiquer une activité sportive, et rend leur participation aux sorties scolaires difficile.
C'est pourquoi une intervention chirurgicale, le malone, peut leur être proposée. Elle se traduit par un accès au côlon pour pouvoir effectuer des lavements. Peu connue, elle est donc peu documentée, et parents et enfants se trouvent souvent démunis.
L'association Sparadrap vient d'éditer une fiche illustrée : "Comment bien vivre avec un malone ?". Cette petite brochure de douze pages explique le déroulement de l'opération, ainsi que celui des lavements et du matériel à utiliser. Une aide précieuse pour les familles concernées et qui osent rarement aborder ce sujet délicat, touchant à l'intimité.

lundi 29 octobre 2012

Les couches Huggies quittent l'Europe et ferment 5 usines !


Le géant américain Kimberly-Clark se désengage du secteur des couches-culottes en Europe, avec sa marque Huggies. Il envisage de fermer ou de vendre 5 sites de production dans la zone. Ce qui va entraîner la suppression de 1.300 à 1.500 emplois.


Les bébés européens ne pourront bientôt plus utiliser les couches-culottes Huggies, victimes de la récession. Le propriétaire de la marque, l'américain Kimberly-Clark, a annoncé hier qu'il se désengageait du secteur en Europe, exception faite de l'Italie. Conséquence : le groupe devrait fermer ou vendre 5 usines dans la zone, ce qui va se traduire par la suppression de 1.300 à 1.500 postes. «  Les sites qui seront abandonnés ou cédés génèrent l'équivalent de 500 millions de dollars de ventes annuelles nettes et un bénéfice d'exploitation négligeable », a-t-il précisé.
L'an dernier, les couches-culottes Huggies ont généré 4,7 milliards de dollars de vente dans le monde. Il s'agit d'un marché très concurrentiel, où s'affrontent des géants comme Procter & Gamble avec Pampers, face à des marques distributeurs qui grignotent de plus en plus du terrain.

Chute de la demande

Kimberly-Clark, connu aussi pour ses mouchoirs Kleenex, n'a pas donné de précisions sur les usines qui seront concernées par ces restructurations. Toutes activités confondues, le groupe en compte une vingtaine en Europe, dont deux en France : à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) et à Villey-Saint-Etienne (Meurthe-et-Moselle). Ce changement de braquet doit permettre d'améliorer la rentabilité, et «  de mieux se concentrer sur les marchés où se trouvent les opportunités de croissance », a indiqué le PDG, Thomas Falk.
L'Europe a représenté l'an dernier quelque 3,4 milliards de dollars, sur un chiffre d'affaires total de 20,8 milliards. Mais la crise persistante, qui a fait plonger la demande pour les biens de consommation, pèse sur les ventes. Dans la zone, le fabricant a vu son activité se replier de 2 % sur un an, à taux de change comparable. En données publiées, le recul a atteint 11 %.
Sur le troisième trimestre de cette année, la société a affiché un chiffre d'affaires dans le monde en recul de 3 %, à 5,2 milliards de dollars. Son résultat d'exploitation a bondi de 18 %, à 783 millions, en partie grâce à des mesures d'économies. Mais le plan de restructuration annoncé hier va peser sur sa rentabilité, ce qui l'a amené à revoir à la baisse son objectif de résultat pour l'année.
Le virage stratégique en Europe devrait alourdir ses charges de 250 à 350 millions de dollars d'ici à 2014. Cette cure d'amaigrissement n'est pas la première. En 2011, Kimberly-Clark a abandonné la fabrication de pâte à papier destinée à ses mouchoirs ou ses lingettes notamment, sacrifiant une demi-douzaine d'usines.

lundi 8 octobre 2012

Le monde n’aura pas à faire face à une pénurie de couche-culottes.


Alors que l’incendie ce week-end d’une partie des installations japonaises du groupe chimique Nippon Shokubai laissait craindre une baisse de la production mondiale de couches pour bébés dans les semaines et les mois à venir, il semble que cette peur suscitée par un article du quotidien nippon Sankei Shimbun soit en réalité infondée.

Mais d’où est venue cette crainte? Petit rappel des faits: samedi 29 septembre, un réservoir d’une usine de Nippon Shokubai explose à Himeji, à l’ouest de l’archipel, faisant un mort et 35 blessés, comme l'expliquent ces images de la chaîne japonaise NHK, présente sur place: 

Le sinistre détruit une partie des réserves d’acide acrylique, l'un des composants majeurs des polymères absorbants utilisés dans la fabrication de couches pour enfants. D’après l’AFP, le site de Himeji produit 20% de la production mondiale (soit 320.000 tonnes de polymères par an). L’incendie de samedi laisse donc rapidement craindre des conséquences sur la production de couche-culottes à l’échelle de la planète (20 milliards de couches pour bébés sont consommées chaque année dans le monde, 3 milliards en Franceselon le site Internet planetescop.com).

Vers une redistribution mondiale du marché des couches pour bébé?


Pourtant, il semble aujourd’hui que la pénurie tant redoutée n’aura pas lieu. Dans le monde, deux grands groupes se partagent le marché: les américains Procter & Gamble –qui produit les Pamper’s– et Kimberly-Clark, qui fabrique les Huggies. Contactées lundi par Slate, les deux entreprises se veulent plutôt rassurantes.
Chez Kimberly-Clark, la question d’une baisse de la production ne se pose même pas, puisque la compagnie américaine n’a pas de contrat avec le groupe chimique japonais. Mais Pamper’s, qui représente 55% à 60% du marché français, est contractuellement bien lié à Nippon Shobukai. Mais là non plus, on ne se montre pas particulièrement inquiet pour l’avenir:

«A Himeji, une seule des quatre chaînes de production a été affectée par l’incendie de samedi. De plus, nous avons un plan de continuité qui nous permet de faire face à des troubles ou des accidents –comme les catastrophes écologiques ou les incendies– et nous avons plusieurs fournisseurs, ce qui nous permet d’anticiper. Les premiers éléments qui nous viennent du terrain montrent que l’impact sera très faible, voire nul en termes de production.»
Les usines d’assemblages des différents composants des couches-culottes à travers le monde –celle en charge de l’Europe se situe à Francfort– ne devraient donc avoir aucun mal à assurer leur production. Seul le marché asiatique pourrait souffrir de l’incendie de ce week-end, puisque l’AFP explique que l’usine de Himeji avait récemment augmenté sa production pour faire face à une demande croissante de la part de la Chine.
L’incident aura en revanche de lourdes conséquences pour le groupe Nippon Shokubai: les fabricants de couche-culottes contractuellement liés avec l'entreprise japonaise devraient en effet sécuriser leur approvisionnement en composant chimique en se tournant vers la concurrence.
C’est en tout cas ce que semblent penser les investisseurs: Les Echos expliquent que l’action du groupe Shokubai plongeait de plus de 10% lundi matin à la Bourse de Tokyo, tandis que les titres de ses deux concurrents –Sanyo Chemical Industries et Sumitomo Seika Chemicals– enregistraient une forte hausse.