lundi 29 octobre 2012

Les couches Huggies quittent l'Europe et ferment 5 usines !


Le géant américain Kimberly-Clark se désengage du secteur des couches-culottes en Europe, avec sa marque Huggies. Il envisage de fermer ou de vendre 5 sites de production dans la zone. Ce qui va entraîner la suppression de 1.300 à 1.500 emplois.


Les bébés européens ne pourront bientôt plus utiliser les couches-culottes Huggies, victimes de la récession. Le propriétaire de la marque, l'américain Kimberly-Clark, a annoncé hier qu'il se désengageait du secteur en Europe, exception faite de l'Italie. Conséquence : le groupe devrait fermer ou vendre 5 usines dans la zone, ce qui va se traduire par la suppression de 1.300 à 1.500 postes. «  Les sites qui seront abandonnés ou cédés génèrent l'équivalent de 500 millions de dollars de ventes annuelles nettes et un bénéfice d'exploitation négligeable », a-t-il précisé.
L'an dernier, les couches-culottes Huggies ont généré 4,7 milliards de dollars de vente dans le monde. Il s'agit d'un marché très concurrentiel, où s'affrontent des géants comme Procter & Gamble avec Pampers, face à des marques distributeurs qui grignotent de plus en plus du terrain.

Chute de la demande

Kimberly-Clark, connu aussi pour ses mouchoirs Kleenex, n'a pas donné de précisions sur les usines qui seront concernées par ces restructurations. Toutes activités confondues, le groupe en compte une vingtaine en Europe, dont deux en France : à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) et à Villey-Saint-Etienne (Meurthe-et-Moselle). Ce changement de braquet doit permettre d'améliorer la rentabilité, et «  de mieux se concentrer sur les marchés où se trouvent les opportunités de croissance », a indiqué le PDG, Thomas Falk.
L'Europe a représenté l'an dernier quelque 3,4 milliards de dollars, sur un chiffre d'affaires total de 20,8 milliards. Mais la crise persistante, qui a fait plonger la demande pour les biens de consommation, pèse sur les ventes. Dans la zone, le fabricant a vu son activité se replier de 2 % sur un an, à taux de change comparable. En données publiées, le recul a atteint 11 %.
Sur le troisième trimestre de cette année, la société a affiché un chiffre d'affaires dans le monde en recul de 3 %, à 5,2 milliards de dollars. Son résultat d'exploitation a bondi de 18 %, à 783 millions, en partie grâce à des mesures d'économies. Mais le plan de restructuration annoncé hier va peser sur sa rentabilité, ce qui l'a amené à revoir à la baisse son objectif de résultat pour l'année.
Le virage stratégique en Europe devrait alourdir ses charges de 250 à 350 millions de dollars d'ici à 2014. Cette cure d'amaigrissement n'est pas la première. En 2011, Kimberly-Clark a abandonné la fabrication de pâte à papier destinée à ses mouchoirs ou ses lingettes notamment, sacrifiant une demi-douzaine d'usines.

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